Musée Sacem : « Traces musicales de l’esclavage »
Une exposition pour comprendre notre héritage culturel né durant les périodes sombres de notre Histoire
©Bridgeman
La Sacem et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage proposent pour la première fois une exposition sur l’histoire des répertoires musicaux d’Outre-Mer qui souligne l’importance des mélanges musicaux nés, pour partie, de la dramatique histoire des traites humaines et de l’esclavage.
Puissance majeure au Nouveau Monde, la France est une nation esclavagiste dont des millions de citoyens aujourd’hui descendent de personnes réduites en esclavage, qu’elles soient natives du continent africain ou soient – en majorité – nées dans les fers.
Depuis son lancement en juin 2018, le Musée en ligne de la Sacem propose un plongeon dans l’Histoire et notre patrimoine musical avec des salles d’exposition construites autour de pièces d’archives inédites.
Dans le cadre de son partenariat avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, la Sacem s’engage et rend hommage aux créateurs des territoires ultra marins qui, dans une période sombre de notre histoire, ont influencé et marqué durablement la création musicale.
Aux Amériques et dans l’océan Indien, la naissance de cultures créoles sous souveraineté française ont laissé un exceptionnel héritage musical – biguine, zouk, maloya, séga, gwoka, bèlè… – dont l’histoire des deux côtés des mers est d’une profusion immense.
Cependant, dans la culture populaire comme dans l’historiographie des programmes scolaires, l’esclavage reste longtemps un point aveugle de la conscience collective. Et cela d’autant plus que la chanson va perpétuer longtemps clichés et préjugés hérités de l’esprit du Code Noir.
Pour l’occasion, Jacob Desvarieux, Chris Combette, Christine Salem et Fred Deshayes, créateurs membres de la Sacem, ont accepté de prendre part à cette exposition en apportant leur témoignage. Découvrez leurs vidéos.
Découvrez leurs témoignages:
- Une exposition conçue par Bertrand Dicale et en partenariat avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage dans le cadre du mois des mémoires 2021
- 9 salles d’exposition
- Une centaine d’archives présentées