Une Fête de la Musique en demi-teinte
La vie reprend peu à peu dans les lieux essentiels à notre quotidien où se tisse le lien social, où la musique participe à nos émotions et où la culture se partage. Première confinée, la culture se déconfine progressivement depuis la fin du mois de mai, 16 mois après avoir été brutalement mise à l’arrêt.
Mais pour les festivals qui ont été contraints d’annuler, les grandes salles qui restent encore à l’arrêt et bien sûr les discothèques, les clubs, qui connaissent la plus longue période de fermeture, la situation reste pleine d’incertitude et sans aucune perspective claire de reprise.
De la musique et de la #ScèneFrancaise
En mai 2020, la Sacem initiait avec ses partenaires, l'opération #SceneFrancaise pour soutenir la scène musicale française durement frappée par la crise sanitaire.
Cette opération avait permis grâce à la mobilisation collective des diffuseurs et du public de renforcer la diffusion d’œuvres musicales « fabriquées en France » et de limiter ainsi les pertes de revenus pour les auteurs, compositeurs et éditeurs membres de la Sacem.
Malgré la reprise progressive de la vie culturelle, les effets de la crise continueront à se faire sentir jusqu’en 2022, voire plus.
Même si cette année, elle sera restreinte en raison des mesures sanitaires prévues, la Sacem se réjouit du maintien de la Fête de la Musique. Le 21 juin marquera le début de la saison estivale mais aussi le lancement des festivals d’été pour ceux ayant maintenu leur édition et pour les artistes ayant la chance d’être programmés.
Ces retrouvailles en festivals sont une excellente nouvelle pour la scène française qui mettra à l’honneur de nombreux créateurs et jeunes talents de la #ScèneFrancaise. Plus que jamais, nous devons donner à celles et à ceux qui nous font rêver les moyens de continuer à vivre de leur talent et de leur travail.
En mai 2020, la Sacem initiait avec ses partenaires, l'opération #SceneFrancaise pour soutenir la scène musicale française durement frappée par la crise sanitaire.
Cette opération avait permis grâce à la mobilisation collective des diffuseurs et du public de renforcer la diffusion d’œuvres musicales « fabriquées en France » et de limiter ainsi les pertes de revenus pour les auteurs, compositeurs et éditeurs membres de la Sacem.
Malgré la reprise progressive de la vie culturelle, les effets de la crise continueront à se faire sentir jusqu’en 2022, voire plus.
Même si cette année, elle sera restreinte en raison des mesures sanitaires prévues, la Sacem se réjouit du maintien de la Fête de la Musique. Le 21 juin marquera le début de la saison estivale mais aussi le lancement des festivals d’été pour ceux ayant maintenu leur édition et pour les artistes ayant la chance d’être programmés.
Ces retrouvailles en festivals sont une excellente nouvelle pour la scène française qui mettra à l’honneur de nombreux créateurs et jeunes talents de la #ScèneFrancaise. Plus que jamais, nous devons donner à celles et à ceux qui nous font rêver les moyens de continuer à vivre de leur talent et de leur travail.
Clubs et discothèques : premiers confinés… derniers déconfinés
Les clubs électro et les discothèques demeurent les grands oubliés de la crise. Depuis plus d’un an, la Sacem aux côtés des organisations professionnelles, tire la sonnette d’alarme sur la menace qui pèse sur leur avenir. Contraints d’éteindre les platines en mars 2020, ils sont toujours à l’arrêt seize mois plus tard sans perspective concrète et planifiée de reprise, à ce jour.
A l’heure actuelle, les effets de la crise sanitaire ont eu raison de centaines d’établissements qui ont été contraints de mettre la clé sous la porte tandis que d’autres sont sous la menace de liquidations judiciaires. Leur réouverture rapide est indispensable pour sauver un secteur essentiel à la culture et au lien social. Les lieux musicaux festifs (clubs, discothèques…) déjà gravement fragilisés devront pouvoir compter sur le soutien de l’Etat pour compenser les pertes financières liées aux probables restrictions de jauge et sur le maintien de dispositifs sociaux pendant un exercice complet.
Au-delà des effets dramatiques pour des milliers d’artistes et professionnels de la culture, la fermeture de ces établissements présente également une menace sur le plan sanitaire avec le risque d’une hausse des rassemblements clandestins. Les clubs et les discothèques ont démontré qu’ils étaient ouverts au dialogue et prêts à prendre les précautions nécessaires pour accueillir le public tout en assurant leur sécurité.
La Sacem et les professionnels des établissements de nuit attendent aujourd’hui une visibilité sur le calendrier d’ouverture.
Festivals et concerts : une reprise partielle et entourée d’incertitudes
Malgré la reprise de certains événements culturels, le futur reste pour beaucoup encore trop incertain.
Les restrictions en vigueur ont conduit les plus importants « rendez-vous » de l’été à renoncer d’ores et déjà et posent question pour ceux qui ont cherché un format adapté.
La levée des restrictions de jauges assises ne doit pas masquer ce constat pour cette phase de reprise : les événements culturels se tiendront à 1/12ème de leur capacité habituelle avec un manque à gagner financier tout aussi conséquent. Sans un maintien des compensations financières de l’Etat pour limiter les pertes engendrées, l’avenir des organisateurs de spectacles, de festivals, et d’événements culturels, sera à nouveau menacé.
Cette année, plus que jamais, chacun de nous a un rôle à jouer pour célébrer celles et ceux qui nous font rêver, et leur donner les moyens de continuer à vivre de leur métier et les accompagner jusqu’à la pleine reprise.
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Patrick Sigwalt, président du Conseil d’administration de la Sacem, déclare :
« En tant que président du Conseil d’administration de la Sacem mais avant tout en tant que compositeur, je ne peux que me réjouir de la reprise de la vie culturelle. Mais ce serait mentir que d’affirmer que la crise est désormais derrière nous. Depuis le début, les créateurs que je représente, ont été en première ligne et certains d’entre eux n’ont pas eu d’autre choix que de renoncer à leur carrière artistique, faute de pouvoir continuer à en vivre. Cette crise sanitaire a été l’occasion de faire ressortir un élan de solidarité et un mouvement d’unité entre les organisations professionnelles du secteur et les professionnels de la scène musicale. L’engagement des festivals d’été pour programmer plus d’artistes issus de la scène française en est un parfait exemple. Ensemble nous parviendrons à surmonter cette crise mais l’engagement des pouvoirs publics reste indispensable pour franchir cette étape cruciale. »
Jean-Noël Tronc, Directeur Général de la Sacem, déclare :
« Le maintien de cette édition de la Fête de la Musique marque une première étape vers la reprise progressive de la vie culturelle et une première lueur d’espoir pour tous les professionnels de la musique et les artistes et créateurs privés de scène et de rencontres avec leur public.
Malgré tout, cette grande célébration aura un goût amer. Le chemin vers un rythme d’activité normal et la reprise complète de la scène musicale reste encore long et incertain. Les effets de la crise continueront d’impacter durablement les revenus de nos membres jusqu’en 2022 et au-delà. Dans ce contexte, la Sacem reste mobilisée aux côtés de ses membres, de ses partenaires et de ses clients diffuseurs de musique et continuera à tout mettre en œuvre pour les accompagner durant cette phase décisive. Le sort des clubs électro et des discothèques reste préoccupant avec l’absence de calendrier précis de réouverture. L’approche de la Fête de la Musique et le début des festivals d’été est l’occasion de rappeler la menace qui persiste sur ces lieux de création. »
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