Diversité culturelle : la loi sur les quotas radio validée par le conseil d’état

Dans un arrêt du 14 février dernier, le Conseil d’Etat a rejeté la tentative de Question Prioritaire de Constitutionalité*, soulevée par le SIRTI et Oui FM, concernant la nouvelle réglementation sur les quotas radios issue de la loi Liberté de création, architecture et patrimoine.

Le Conseil d’Etat rappelle que « cette obligation constitue un élément de politique culturelle défini par le législateur dans l'intérêt général et ayant pour but d'assurer à la fois la défense et la promotion de la langue française et des langues de France et le renouvellement du patrimoine musical francophone ». Le Conseil d’Etat précise par ailleurs que les radios, à qui le CSA octroie une fréquence qualifiée de « ressource rare », doivent s’engager en contrepartie à des obligations assurant un pluralisme au sein de leur programmation musicale.
 

Il confirme ainsi que la disposition prise en juin 2016 constitue un compromis équilibré dont le grand mérite est de préserver la diversité culturelle et la francophonie. Rappelons que cette loi avait pour principal objectif non pas d’augmenter le nombre d’œuvres d’expression francophone à la radio mais avant tout d’éviter la concentration de la programmation musicale sur un nombre restreint de chansons. La production musicale francophone est riche de sa belle diversité. La Sacem se félicite d’une décision qui permettra aux radios d’exposer de manière plus adaptée la richesse de la chanson d’expression francophone.

*La « question prioritaire de constitutionnalité » est le droit reconnu à toute personne qui est partie à un procès ou une instance de soutenir qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit. Si les conditions de recevabilité de la question sont réunies, il appartient au Conseil constitutionnel, saisi sur renvoi par le Conseil d'État et la Cour de cassation de se prononcer et, le cas échéant, d'abroger la disposition législative.

A propos de la Sacem

À propos de la Sacem

La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) a pour vocation de représenter et défendre les intérêts de ses membres en vue de promouvoir la création musicale sous toutes ses formes (de la musique contemporaine au jazz, rap, hip-hop, chanson française, musique de films, musique à l’image…) mais également d’autres répertoires (jeune public, humour, poésie, doublage-sous titrage…)

Sa mission essentielle est de collecter les droits d’auteur et de les répartir aux auteurs, compositeurs et éditeurs dont les œuvres ont été diffusées ou reproduites. Organisme privé, la Sacem est une société à but non lucratif gérée par les créateurs et les éditeurs de musique qui composent son Conseil d’administration.

Elle compte 161 170 membres dont 19 650 créateurs étrangers issus de 166 nationalités (4 206 nouveaux membres en 2016) et représente plus de 118 millions d’œuvres du répertoire mondial.

En 2016, la Sacem a réparti des droits à 298 000 auteurs, compositeurs et éditeurs dans le monde, au titre de 2,2 millions d’œuvres.