Sacem : Résultats 2021
Un retour à la croissance, mais des revenus des sociétaires toujours fortement impactés par les effets de la crise
À l'occasion de son assemblée générale annuelle, la Sacem, société privée à but non lucratif, a publié ses résultats détaillés pour l'année 2021.
- Ils montrent l’efficacité de sa stratégie d’innovation et de création de valeur liée au numérique pour ses membres et ses mandants avec un rebond de la collecte, tiré notamment par la progression des droits digitaux.
- Mais ils mettent aussi en évidence les difficultés persistantes de nombreux sociétaires affectés par une chute brutale des revenus liés aux spectacles.
- Devant cette situation, la Sacem s’est mobilisée pour accompagner encore mieux ses membres, défendre leurs droits et leurs revenus, tout en poursuivant son développement en France et à l’international.
Chiffres-clés 2021
- 1 056,4 M€ de collecte (+7% par rapport à 2020) dont :
357,9 M€ pour le online (+23%)
296,9 M€ pour la TV/ radio (-2%)
169,6 M€ pour les droits généraux (-3%) - 886 M€ de montants distribués (-2,9%)
- 143,6 M€ de charges nettes (-6,8%)
2021 a vu un rebond des collectes qui repassent la barre du milliard d’euros et s’élèvent à 1 056,4 M€ contre 988,5 M en 2020 (+7%). Ce montant reste cependant inférieur de 6% à celui de 2019 (1 119,2).
Le rebond de 2021 est en grande partie dû à la très forte croissance des revenus du online qui atteignent 357,9 millions d’euros, en progression de 23% par rapport à 2020 et de 55% par rapport à 2019.
Pour la première fois de l’histoire de la Sacem, les droits liés au online sont la première source de la collecte, et représentent plus d’un tiers de celle-ci. Cette évolution repose sur la croissance du streaming pendant la crise sanitaire, mais aussi une meilleure renégociation de nos accords et la conclusion de nouveaux contrats.
Elle valide la stratégie de la Sacem qui a su anticiper ces transformations en investissant sur des systèmes informatiques innovants et des technologies de pointe, comme URights, première plateforme mondiale de traitement des exploitations d’œuvres en ligne, ainsi que sur les compétences humaines nécessaires pour traiter la montée des flux de données à gérer : 170 trilliards de streams ont été ainsi traités en 2021, soit une multiplication par 81 en 5 ans.
Cependant ce développement des revenus du streaming n’a pas permis de compenser la baisse massive, due à la crise, des collectes liées au spectacle vivant (festivals, concerts…) et à la musique de sonorisation, baisse qui fragilise les revenus des créateurs :
- D’une part parce qu’une partie de cette progression du online s’est faite en faveur des mandants internationaux.
-D’autre part parce que la monétisation de certaines formes de streaming reste encore largement insuffisante.
C’est pourquoi la Sacem a comme priorité la création de valeur pour celles et ceux qui font vivre la création. En 2021, elle a également poursuivi sa transformation en une véritable « data company » en lançant une nouvelle étape stratégique de son développement, donnant la priorité à l'innovation et à la recherche de nouvelles sources de valeur pour les créateurs. Cette orientation s’est notamment concrétisée en 2021 par la création d’un Comité Stratégie et Innovation, composé de créateurs, d’éditeurs de musique et de collaborateurs, destiné à orienter les réflexions de l’entreprise sur les transformations technologiques du secteur et les opportunités qu’elles ouvrent.
Le rebond de 2021 est en grande partie dû à la très forte croissance des revenus du online qui atteignent 357,9 millions d’euros, en progression de 23% par rapport à 2020 et de 55% par rapport à 2019.
Pour la première fois de l’histoire de la Sacem, les droits liés au online sont la première source de la collecte, et représentent plus d’un tiers de celle-ci. Cette évolution repose sur la croissance du streaming pendant la crise sanitaire, mais aussi une meilleure renégociation de nos accords et la conclusion de nouveaux contrats.
Elle valide la stratégie de la Sacem qui a su anticiper ces transformations en investissant sur des systèmes informatiques innovants et des technologies de pointe, comme URights, première plateforme mondiale de traitement des exploitations d’œuvres en ligne, ainsi que sur les compétences humaines nécessaires pour traiter la montée des flux de données à gérer : 170 trilliards de streams ont été ainsi traités en 2021, soit une multiplication par 81 en 5 ans.
Cependant ce développement des revenus du streaming n’a pas permis de compenser la baisse massive, due à la crise, des collectes liées au spectacle vivant (festivals, concerts…) et à la musique de sonorisation, baisse qui fragilise les revenus des créateurs :
- D’une part parce qu’une partie de cette progression du online s’est faite en faveur des mandants internationaux.
-D’autre part parce que la monétisation de certaines formes de streaming reste encore largement insuffisante.
C’est pourquoi la Sacem a comme priorité la création de valeur pour celles et ceux qui font vivre la création. En 2021, elle a également poursuivi sa transformation en une véritable « data company » en lançant une nouvelle étape stratégique de son développement, donnant la priorité à l'innovation et à la recherche de nouvelles sources de valeur pour les créateurs. Cette orientation s’est notamment concrétisée en 2021 par la création d’un Comité Stratégie et Innovation, composé de créateurs, d’éditeurs de musique et de collaborateurs, destiné à orienter les réflexions de l’entreprise sur les transformations technologiques du secteur et les opportunités qu’elles ouvrent.
Mais une baisse persistante des droits généraux qui affecte les revenus de beaucoup de sociétaires
Les collectes liées au spectacle vivant et à la musique de sonorisation montrent une baisse de - 3% par rapport à 2020 (à 169,6 M€) et surtout de - 49% depuis 2019, en raison des fermetures puis des restrictions d’accès aux lieux de spectacle pendant la pandémie.
De très nombreux sociétaires ont connu une baisse drastique de leurs revenus. Entre 2019 et 2021, certains membres qui vivaient essentiellement de la scène ont ainsi perdu plus de 95 % de leurs droits.
La Sacem a maintenu et renforcé l’action d’urgence initiée en 2020 pour accompagner ses sociétaires confrontés à ces graves difficultés. Plus de 7 200 aides ont été versées aux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique en situation difficile pour un montant de 7,3 millions d’euros dans le cadre de son Fonds de secours. Elle a aussi géré, avec la SACD, le fonds exceptionnel de sécurisation des revenus doté par le Centre National de la Musique qui a permis de verser 2 600 aides.
Par ailleurs, plus de 35 millions ont été consacrés aux œuvres sociales (prévoyance, RAES, Sacem Santé, comité du cœur…)
Et via son action culturelle, la Sacem a soutenu et accompagné à hauteur de 31,2 millions d’euros plus de 2 700 projets permettant d’aider de nombreux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique mais aussi des porteurs de projets à poursuivre leurs activités créatives malgré la crise
Elle a poursuivi son soutien aux clients-utilisateurs de musique France après le dispositif Tous en Live, avec la campagne #RetrouvonsNous pour accompagner la reprise des spectacles et encourager le retour du public dans les salles.
De très nombreux sociétaires ont connu une baisse drastique de leurs revenus. Entre 2019 et 2021, certains membres qui vivaient essentiellement de la scène ont ainsi perdu plus de 95 % de leurs droits.
La Sacem a maintenu et renforcé l’action d’urgence initiée en 2020 pour accompagner ses sociétaires confrontés à ces graves difficultés. Plus de 7 200 aides ont été versées aux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique en situation difficile pour un montant de 7,3 millions d’euros dans le cadre de son Fonds de secours. Elle a aussi géré, avec la SACD, le fonds exceptionnel de sécurisation des revenus doté par le Centre National de la Musique qui a permis de verser 2 600 aides.
Par ailleurs, plus de 35 millions ont été consacrés aux œuvres sociales (prévoyance, RAES, Sacem Santé, comité du cœur…)
Et via son action culturelle, la Sacem a soutenu et accompagné à hauteur de 31,2 millions d’euros plus de 2 700 projets permettant d’aider de nombreux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique mais aussi des porteurs de projets à poursuivre leurs activités créatives malgré la crise
Elle a poursuivi son soutien aux clients-utilisateurs de musique France après le dispositif Tous en Live, avec la campagne #RetrouvonsNous pour accompagner la reprise des spectacles et encourager le retour du public dans les salles.
Une gestion rigoureuse pour une répartition toujours plus juste
Les autres sources de la collecte ont enregistré globalement des variations plus modérées : les droits TV radio s’élèvent à 296,9 M€, en baisse de 2% par rapport à 2020, les revenus de la copie privée à 95,4 M€ (+19%), ceux de l’international à 80,5 M€ (-7%), et ceux du phono/ vidéo à 56,1M€ (+11%).
Dans ce contexte exigeant, la Sacem a travaillé pour optimiser ses coûts de fonctionnement. Grâce à une gestion rigoureuse et à la poursuite du plan de transformation, comprenant un plan de départs volontaires et la vente d’actifs immobiliers, les charges nettes ont baissé de 6,80 % entre 2020 et 2021.
Le total des montants distribués en 2021 s’élève ainsi à 886 M€. Les montants répartis ont baissé de 2,9% entre 2020 et 2021. En 2020, la répartition comprenait en majeure partie les collectes de l’année 2019. L’impact de la crise se fait ressentir plus fortement en 2021.
Dans ce contexte exigeant, la Sacem a travaillé pour optimiser ses coûts de fonctionnement. Grâce à une gestion rigoureuse et à la poursuite du plan de transformation, comprenant un plan de départs volontaires et la vente d’actifs immobiliers, les charges nettes ont baissé de 6,80 % entre 2020 et 2021.
Le total des montants distribués en 2021 s’élève ainsi à 886 M€. Les montants répartis ont baissé de 2,9% entre 2020 et 2021. En 2020, la répartition comprenait en majeure partie les collectes de l’année 2019. L’impact de la crise se fait ressentir plus fortement en 2021.
Un développement soutenu en France et à l’international
La Sacem compte aujourd’hui 196 700 membres (189 470 auteurs et compositeurs + 7 230 éditeurs). Sur ses 14 210 nouveaux sociétaires en 2021, 29% ont moins de 25 ans.
Au total, en 2021, la Sacem a réparti des droits à 370 000 auteurs, compositeurs et éditeurs dans le monde (dont 327 000 pour le online), au titre de 2,9 millions d’œuvres différentes (dont 2,2 millions pour le online).
Elle a également poursuivi son développement à l’international.
D’abord via les accords de représentations qu’elle entretient avec des sociétés d’auteurs étrangères : elle en comptait 184 fin 2021 contre 178 un an auparavant.
Ensuite par le développement des mandats multi-territoriaux conclus avec des éditeurs de musique et des sociétés d’auteurs, comme celui avec la société américaine Ascap, qui vient rejoindre les sociétés canadienne (Socan) ou coréenne (Komca) pour gérer leurs droits online. La Sacem détient aujourd’hui 52 mandats contre 39 fin 2020.
En France, le modèle inspire d’autres secteurs de la création. La Sacem a ainsi apporté son expertise pour contribuer à la création et au fonctionnement de la nouvelle société des Droits Voisins de la Presse, lancée en octobre 2021.
Au total, en 2021, la Sacem a réparti des droits à 370 000 auteurs, compositeurs et éditeurs dans le monde (dont 327 000 pour le online), au titre de 2,9 millions d’œuvres différentes (dont 2,2 millions pour le online).
Elle a également poursuivi son développement à l’international.
D’abord via les accords de représentations qu’elle entretient avec des sociétés d’auteurs étrangères : elle en comptait 184 fin 2021 contre 178 un an auparavant.
Ensuite par le développement des mandats multi-territoriaux conclus avec des éditeurs de musique et des sociétés d’auteurs, comme celui avec la société américaine Ascap, qui vient rejoindre les sociétés canadienne (Socan) ou coréenne (Komca) pour gérer leurs droits online. La Sacem détient aujourd’hui 52 mandats contre 39 fin 2020.
En France, le modèle inspire d’autres secteurs de la création. La Sacem a ainsi apporté son expertise pour contribuer à la création et au fonctionnement de la nouvelle société des Droits Voisins de la Presse, lancée en octobre 2021.
Une dynamique de transformation qui se poursuit en 2022
En 2022, la Sacem poursuit sa transformation numérique au service de la création de valeur pour ses membres, auteurs, compositeurs et éditeurs de musique.
Crée début 2022, le Sacem Lab est un incubateur des nouvelles technologies innovantes du secteur musical qui rassemble les créateurs, les innovateurs et les équipes de la Sacem pour co-construire la gestion collective de demain. Une première série de partenariats avec les acteurs de la Music Tech a ainsi été initiée pour explorer et expérimenter des innovations à forte valeur ajoutée et développer de nouveaux relais de croissance dans le web3 qui émerge.
Elle travaille à développer les revenus des créateurs liés aux nouveaux usages numériques qui ne sont pas encore tous suffisamment rémunérateurs, en dialoguant avec les acteurs du secteur pour augmenter les taux de rémunération, et créer ou renforcer des mécanismes de monétisation adaptés aux nouvelles manières de consommer de la musique.
Elle veut aussi s’appuyer sur l’innovation pour développer de nouveaux services pour ses sociétaires. Elle lance MusicStart (actuellement en phase de beta test), un service de protection d’œuvres 100 % digital qui permet aux créateurs de déposer très facilement leurs œuvres, de sécuriser, grâce à la technologie de la blockchain, leurs droits de propriété, et de bénéficier potentiellement des nouveaux modes d’exploitation appelés à se développer, comme les NFT.
Crée début 2022, le Sacem Lab est un incubateur des nouvelles technologies innovantes du secteur musical qui rassemble les créateurs, les innovateurs et les équipes de la Sacem pour co-construire la gestion collective de demain. Une première série de partenariats avec les acteurs de la Music Tech a ainsi été initiée pour explorer et expérimenter des innovations à forte valeur ajoutée et développer de nouveaux relais de croissance dans le web3 qui émerge.
Elle travaille à développer les revenus des créateurs liés aux nouveaux usages numériques qui ne sont pas encore tous suffisamment rémunérateurs, en dialoguant avec les acteurs du secteur pour augmenter les taux de rémunération, et créer ou renforcer des mécanismes de monétisation adaptés aux nouvelles manières de consommer de la musique.
Elle veut aussi s’appuyer sur l’innovation pour développer de nouveaux services pour ses sociétaires. Elle lance MusicStart (actuellement en phase de beta test), un service de protection d’œuvres 100 % digital qui permet aux créateurs de déposer très facilement leurs œuvres, de sécuriser, grâce à la technologie de la blockchain, leurs droits de propriété, et de bénéficier potentiellement des nouveaux modes d’exploitation appelés à se développer, comme les NFT.
« 2021 aura été une année très contrastée, avec une crise qui a continué à affecter très durement les revenus de nos sociétaires et qui a aussi considérablement accéléré la croissance du digital. Dans cette période, la Sacem a fait preuve de sa capacité à innover tout en conservant son modèle unique social et solidaire.
C’est en nous appuyant sur ces bases, que nous avons lancé un nouveau projet d’entreprise moderne et ambitieux qui va nous permettre de renforcer et préserver nos fondamentaux dans les années à venir, d’encore mieux servir nos membres en s’appuyant sur l’innovation, et de poursuivre notre développement. Avec toujours la volonté d’apporter de la valeur à celles et ceux qui créent et nous font rêver. », a commenté Cécile Rap-Veber, directrice générale-gérante de la Sacem.
C’est en nous appuyant sur ces bases, que nous avons lancé un nouveau projet d’entreprise moderne et ambitieux qui va nous permettre de renforcer et préserver nos fondamentaux dans les années à venir, d’encore mieux servir nos membres en s’appuyant sur l’innovation, et de poursuivre notre développement. Avec toujours la volonté d’apporter de la valeur à celles et ceux qui créent et nous font rêver. », a commenté Cécile Rap-Veber, directrice générale-gérante de la Sacem.